Du climat à Notre-dame des Landes, les Communs ont du sens

(Amorce de version du 26 janvier 2018)

Le gouvernement français a décidé de ne pas construire d’aéroport à Notre-dame des Landes. Mais, soucieux de ménager également sa droite, il se montre ferme avec les ZADistes, l’ordre public et le principe de la propriété privée. Dans une période antérieure à l’anthropocène, cela pourrait sembler tout à fait compréhensible, légitime et sensé.

Mais nous sommes sous l’anthropocène… Par notre faute, de plus !

Alors, je m’adresse au président de la République française, Emmanuel Macron.

Monsieur Macron, vous avez eu l’intelligence de parier sur une médiation pour débloquer un conflit quarantenaire. Cette médiation aura été loin d’être conforme à la théorie de la médiation sur tous les plans :

  • notamment parce qu’on ne nomme pas un médiateur. Ce sont les parties prenantes qui choisissent un médiateur commun.
  • Aussi parce que avez décrété que les ZADistes étaient persona non grata et qu’ils ne seraient pas partie prenante de la médiation.
  • Etc (l’analyse du rapport n’est pas terminée par les chercheurs en médiation).

Par contre,

https://frama.link/parti-de-lanthropocene

NDDL

Références :

Comprendre la crise des carburants maritimes

Pour sortir des énergies fossiles au plus vite, il est nécessaire de bien comprendre la situation exacte de l’industrie pétrolière afin de peser de tout notre poids pour arrêter au plus vite l’extraction du charbon d’abord, mais aussi du pétrole, en commençant par le plus sâle.

Le billet de Philippe Gauthier amène des éléments de compréhension IMPORTANTS.

Comment pouvons-nous peser pour accélérer l’avènement du « ZÉRO FOSSILE VITE » ?

* Relocaliser l’économie diminue le transport par bateau et avion.
* Augmenter la pression sur les banques et les assurances pour qu’elles délaissent au plus vite ces marchés carbonés.
* Remettre l’imagination au pouvoir…

Énergie et environnement

La nouvelle norme internationale sur les carburants maritimes est l’un des plus grands défis jamais affrontés par l’industrie pétrolière. Les raffineries ne sont pas prêtes à fournir les quantités voulues de carburant à faible teneur en soufre et ne savent pas que faire des quantités croissantes de brut fortement soufré qui arrive sur le marché. En fait, le carburant diesel pourrait venir à manquer, avec d’importantes répercussions sur les prix de toute la chaîne des produits pétroliers, y compris l’essence. Portrait d’une crise annoncée.

Voir l’article original 1 420 mots de plus

Cyber-colonisation de l’Europe et de l’Afrique : peut-on contourner les GAFAMA ? Entretien avec le président du laboratoire numérique MEZALAB.

Ce billet a le mérite de mettre en débat l’avenir des usages de l’internet et comment on peut sortir de la dépendance aux GAFAMA (plateformes centralisées des Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft – GAFAM + Ali Baba ? ).
Il apparaît des éléments de clarification sur la confrontation entre l’association Framasoft et le porteur de Web3D++, le laboratoire MEZALAB. Il réagissait à ceci.

Elle est étonnante car les deux approches ont de gros points communs :

  • la promotion des logiciels libres
  • le postulat du maintien de la décentralisation de l’internet « réseau des réseaux » ;
  • la conscience des grands dangers des GAFAM et la recherche et la valorisation de solutions pour s’en affranchir ;
  • le point de vue sur le rapport parlementaire sur l’Intelligence Artificielle, nommé « cyber-colonisation » du député LREM Cédric Villani ;
  • l’entrepreneuriat collectif éthique, la coopération ;
  • une vraie espérance pour l’afrique, territoire clé pour gagner ou perdre la bataille pour le changement climatique ;
  • etc.

Et pourtant il y a non-dits, conflit plus ou moins larvé, en tout cas non coopération, ce qui ne fait que des perdants…

Alors, je formule le vœu que de ce type de confrontation sorte une meilleure articulation des luttes notamment contre les GAFAM et POUR un usage émancipé et émancipateur des UDTIC. Centristes Insoumis a l’ambition d’y contribuer. Un des indicateurs pourrait être que la dualité analogique (monde réel) et numérique (électronique) soit assimilée au point qu’il ne soit plus besoin d’évoquer le « numérique » pour ne pas dire « le digital » du monde des affaires. En d’autres termes une culture adaptée au monde de l’anthropocène est une culture qui a digéré, assimilé la culture numérique comme un des oligoéléments qui a une place, mais pas nécessairement la première, surtout si l’on PREND LE PARTI DE L’ANTHROPOCÈNE !

Géopolitique Africaine

Initiateur et président d’un laboratoire français de recherche en développement numérique (MEZA www.mezalab.org ), vous avez souhaité réagir à l’entretien que Monsieur Wilfried N’Guessan et moi-même avons tenu à propos de ce que réservent les possibilités du logiciel libre pour l’économie et la formation professionnelle en Afrique (La bataille pour le logiciel libre en Afrique). Cet échange a donc vocation à faire écho à l’article précédent, ainsi qu’à donner à réfléchir à un public plus large encore que celui des acteurs directement concernés par cette discussion, en Europe comme en Afrique.  

   Que dites-vous de  ce que le député Cédric Villani, auteur d’un rapport parlementaire sur l’Intelligence Artificielle, nomme « cyber-colonisation », c’est-à-dire ce phénomène de captation par les grandes plateformes, à la fois des talents locaux qu’ils recrutent, de la valeur ajoutée qu’ils produisent et des données qu’ils accumulent. Cette situation est bien connue des usagers français, qui…

Voir l’article original 2 143 mots de plus

Sortir du nucléaire, est-ce prendre le parti de l’anthropocène ?

Planifier la Sortie du nucléaire au plus vite en France est la condition d’un déploiement massif des énergies renouvelables : votez « OUI » à la votation citoyenne ouverte jusqu’à dimanche 18 mars, pour prendre le parti de l’anthropocène !

(mise à jour du 18 mars 2018)

En effet, dans « l’Ébauche de programme du Parti de l’anthropocène« , nous avons mis en évidence que ce n’est pas la technologie qui est le facteur prépondérant pour nous donner les moyens de rester en deçà d’un réchauffement climatique de 1,5°C à la fin du siècle.

La technologie à eau pressurisée ou REP (PWR pour pressurized water reactor en anglais) mise en œuvre pour déployer le programme « TOUT NUCLÉAIRE – TOUT ÉLECTRIQUE » (plan Mesmer de 1974) est au sens propre, comme au figuré, une « usine à gaz ». L’historique de wikipédia le prouve assez largement, notamment l’épisode UNGG (technologie française) « L’appel d’offres pour équiper Fessenheim en UNGG est un fiasco car chaque industriel avance un prix, non compétitif, couvrant son risque propre ».

Près de 50 ans plus tard, les montants totaux engloutis sont énormes (une personne de bonne volonté aurait-elle le chiffre ?). Et ce n’est pas fini : nouvelle génération EPR, stockage des déchets radioactifs à Bure par Cigéo, démantèlement des centrales mises au rebut, etc.

Pour le reste, afin que chacun puisse se faire sa propre opinion, voici ci-après une synthèse diffusée sur une liste de diffusion consacrée à l’accompagnement et à la médiation.

Enfin, cette synthèse est  suivie de références intéressantes complémentaires reçues en retours.

 

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[AM] INFORMÉ-E du vote sur la sortie du nucléaire AVANT LE 18 mars ?
Date : Hier 08:31:35
De : Jean-Luc Poitoux <**.*>
À : Liste de diffusion accompagnement mediation <arcdev@**.*></arcdev@**.*

Bonsoir,

L’appel à votation citoyenne à l’occasion de l’anniversaire de la catastrophe de Fukushima n’a pas été annoncé au journal télévisé de 20 heures de France 2 dimanche. De même sur les chaînes d’information en continu dans la soirée.

Il avait pourtant réuni des milliers de personnes en France ce dimanche ainsi que l’annonce de la visite en France du Premier ministre japonnais de l’époque.

Ce constat grave que je qualifie de censure, m’incite à vous adresser ce mel exceptionnel pour savoir si vous estimez avoir été convenablement informé de cet événement ou pas.

Salutations citoyennes

JLP

________________

Du 11 au 18 mars est organisée une votation citoyenne sur la sortie du
nucléaire. Tout le monde peut voter à

https://nucleaire.vote

Quel que soit votre avis, c’est important de le donner en votant :

pour – contre – abstention.
________________

Pour ma part, je viens de voter en faveur de la sortie du nucléaire.

Il y a quelques années, j’aurais voté contre car j’avais des doutes sur les réels dangers du nucléaires en France et j’étais sensible à l’argument que c’est l’énergie actuelle qui rejette le moins de gaz à effets de serre.

Mais :

– des questions restées sans réponses lors d’une CLI (Commission locale
d’information),

– mon propre questionnement d’ingénieur, de médiateur et de citoyen,

– toutes les informations recueillies grâce à la presse, aux opposants,
le comportement des gouvernements et d’EDF, AREVA, etc

m’ont convaincu que :

– il y a mensonge d’État sur le nucléaire en France et sur le fait que
la consommation d’énergie électrique augmente, ce qui est faux
puisqu’elle stagne voire a tendance à diminuer ;

– les derniers gouvernements français ne mettent pas en œuvre les
décisions prises de réduction de la production d’électricité nucléaire;

– le nucléaire est une énergie sale (bombes, déchets, mines, catastrophes, etc),

– le nucléaire pose des problèmes de sûreté non réglés par la technologie EPR (il y a controverse chez les experts);

– les centrales nucléaires sont sensibles au changement climatique :

l’augmentation de la température des fleuves et des mers rend plus difficile le refroidissement des centrales et augmente le risque de sûreté nucléaire.

– Le nucléaire pose des problèmes de sécurité (protection des sites du risque terroriste, déplacements fréquents et cachés à la population de matières radioactives sur les routes et les voies ferrées de France.

– Le nucléaire pose des problèmes de santé publique et des problèmes sociaux notamment à cause de l’externalisation des travaux les plus exposés aux radiations dans les centrales vieillissantes.

– Le nucléaire devient une énergie de plus en plus chère : non tenue des délais et des coûts de la filière EPR, vieillissement des centrales, etc.

– Le nucléaire n’est pas une énergie renouvelable : les stocks de
minerais d’uranium seront épuisés avant la fin du siècle.

– Le projet de stockage des déchets à Bure par Cigéo n’est pas viable
car bien trop risqué pour les générations futures, il faut lui privilégier un stockage protégé en surface, réversible.

– Il faut arrêter au plus vite de produire de nouveaux déchets nucléaires.

– Et il faut continuer la recherche pour trouver une solution à ces déchets, même si cela ne semble pas facile.

Enfin, le nucléaire est un frein au déploiement massif des énergies renouvelables :

si l’on regarde l’évolution du nombre de MWh/habitant, n’ont procédé à un déploiement conséquent d’énergies renouvelables uniquement les pays qui ont décidé de ne pas avoir de nucléaire ou d’en sortir, comme l’Allemagne qui respecte son plan de remplacement par les énergies renouvelables et non pas par du charbon comme il est prétendu par les pro-nucléaires.

En effet, ces énergies renouvelables ainsi que leur stockage sont maintenant viables à un coût qui devient tous les jours moins cher que l’énergie nucléaire. Cela est d’autant plus vrai si l’on met en œuvre une politique massive de réduction des besoins et d’efficacité énergétique.

Dans ces conditions, plusieurs organismes dont l’ADEME ont un plan qui
garantie la sortie du nucléaire et qui laisse le reste des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) dans le sol afin d’arrêter les émissions de gaz à effet de serre.

Il convient enfin de n’idéaliser aucune solution et d’avoir une approche globale intégrant l’ensemble du cycle de vie des équipements en privilégiant les solutions les plus sobres en énergies et matières premières. Cela suppose de développer la recherche fondamentale et appliquée.

En conclusion, si l’on pense aux générations futures (cesser au plus vite la production de déchets radioactifs et les émissions de gaz à effet de serre), il convient de :

– décider immédiatement la sortie du nucléaire,

– planifier sur un temps suffisamment long pour prendre en compte
l’ensemble des problématiques et avoir la capacité de changer sans peine
nos modes de vie.

REMARQUE :
c’est ce qu’avait fait le gouvernement français en 1974 en planifiant et
déployant à marche forcée le plan Messmer pour le TOUT NUCLÉAIRE ET LE
TOUT ÉLECTRIQUE. En prenant plus de temps, par le dialogue, on peut donc
concevoir un plan avec les populations qui ne pourra pas être moins
démocratique que ce qui s’est passé pour le nucléaire !

 

__Références remarquables :__

– Plan Messmer en 1974

http://www.vie-publique.fr/politiques-publiques/politique-nucleaire/chronologie/

– un pro-nucléaire, sceptique des énergies renouvelables :
Jean-Marc Jancovici

https://jancovici.com/

– le cours simple à comprendre et très bien fait de La France insoumise
eFI2 :

https://lafranceinsoumise.fr/2018/03/10/en-direct-efi2-sortir-du-nucleaire-pourquoi-comment/

également visible à
https://www.youtube.com/watch?v=Asrp2svxaSg


Jean-Luc Poitoux, citoyen, médiateur, ingénieur

https://frama.link/parti-de-lanthropocene
ou
https://wp.me/p7HNdj-2x

__________________
Arcdev mailing list
Arcdev@**.*
http://listes.**.*/**

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Références intéressantes reçues en retour

Références pro-nucléaires

Je l’ai visionnée. Mais je n’en fais pas du tout la même analyse que la personne qui me l’a signalée ainsi : « vidéo qui montre que l’état d’esprit même chez les opposants farouches est en train d’évoluer, de façon très intéressante et argumentée ».
D’abord, elle date un peu (2016 ?), elle reprend une partie de l’argumentation de Jean-Marc Jancovici sur les ENR, ensuite, il y a des inexactitudes (je suis trop fatigué pour les lister, mais je tenterai de le faire), enfin, à supposer qu’il ait globalement raison, il élude tellement de points que cela changerait le centre de gravité de son raisonnement. Et puis, c’est un américain, il ne connaît pas bien en profondeur la situation française. Sur la personne de Michael, sa fiche wikipédia anglaise le définit comme Néo-environmentaliste. Je suis content de connaître cette idéologie qui est à l’opposé du parti de l’anthropocène : « an ideology based on the belief that the convergence of technological change and social innovation provides the most successful path to sustainable development. ». En résumé, le développement durable passe par l’innovation sociale et technologique, selon cette idéologie. Il est à noter que ces fiches wikipédia ne sont pas traduites en français.

Ceci dit, elle est tout de même intéressante car elle amène des données, notamment sur les contaminations radioactives. Reste à voir si elles sont bien sourcées et exactes.

Dans tous les cas, un débat confrontant nos deux thèses serait utile.

À SUIVRE…

 

….

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Ébauche de programme pour prendre le Parti de l’anthropocène

Contribuer à inventer un avenir qui limite le réchauffement climatique à 1,5°C  à la fin du siècle est encore possible. Le Parti de l’anthropocène s’y attelle et dit pourquoi et comment. Rejoignez nous !

(Version du 26 septembre 2018 - Lien court : https://wp.me/p7HNdj-2x )

En ce début d’année 2018, je formule le vœu que nous soyons nombreux à partager la volonté d’unir les citoyens du monde dans l’action pour un monde durablement vivable pour les prochains millénaires. Dit autrement : comment ensemble éviter le risque grand d’effondrement de notre civilisation, voire d’extinction de la vie sur terre ?

C’est pourquoi je vous soumets quelques éléments cogités pendant les fêtes de fin d’année si importantes pour les français qui ont, parait-il, consommé comme ils ne l’avaient pas fait depuis longtemps. Cela me semble édifiant pour bien mesurer l’ampleur de l’effort à fournir pour convaincre des femmes et des hommes encore trop souvent dépendants de la facilité d’avoir tous les services et les biens disponibles en abondance à portée de main, quelles que soient les conséquences climatiques et en terme d’impact sur les écosystèmes. Combien font le lien entre le froid polaire qui n’est plus confiné par les courants d’altitude – le fameux jetstream (courant d’altitude) – qui est en train de congeler la côte est des USA et le réchauffement climatique global, et l’empreinte écologique des produits que nous achetons (transport, consommation énergétique à la fabrication avec une énergie issue de combustibles fossiles (charbon, fuel, gaz) ? Etc.

Je vous invite donc à co-construire un programme planétaire que chacun d’entre nous pourrait appliquer dans sa vie de tous les jours, dans ses recommandations autour de lui et dans ses choix politiques. Car il ne sert à rien de se lamenter… Seule l’action peut nous permettre de réussir à maintenir notre si belle planète « bleue » et la transmettre encore vivable à nos descendants.

Ensuite il faudra aller à la rencontre de nos voisins, des personnes que nous côtoyons dans notre vie professionnelle ou personnelle, en vis-à-vis ou en ligne. Mais concentrons-nous sur un programme. Que pouvons-nous faire et comment, pour peser rapidement et de manière significative, dans les décisions prises tous les jours afin qu’elles aillent vers le « zéro fossile » (ne plus utiliser de ressources énergétiques fossiles comme le charbon, le pétrole, le gaz)  ?

Pourquoi aller aussi loin quand nombreux sont ceux qui se contenteraient d’être « neutres en carbone » ? Nous le verrons plus loin en détail, mais c’est d’abord un principe de précaution : prendre les mesures conservatoires qui vont garantir à nos descendants une vie possible et paisible.

Bien sûr nous ne sommes pas seuls et nous ne partons pas de rien. De nombreux acteurs s’occupent notamment :

  • des questions centrées majoritairement sur le droit appelées parfois « Justice climatique » comme :
    • l’association Notre affaire à tous‏ (issue du mouvement End Ecocide on earth, qui cherche à faire reconnaître, au niveau pénal international, les atteintes les plus graves portées à l’environnement) pour notamment la reconnaissance du crime d’écocide avec ses partenaires la Fondation France Libertés, l’Université Paris 13 et ses laboratoires de recherche, la Fondation de l’Écologie Politique, Veblen Institute for Economic Reforms, le Groupe des Verts au Parlement européen, la société française de droit de l’environnement. Elle défend la Justice Climatique. (https://notreaffaireatous.org/)
    • Corinne Lepage, avec une déclaration universelle des droits de l’Humanité déjà signée par des ONG, des institutions, des villes, des régions, un État et adressée en avril 2016 par la France à l’ONU. Son adoption, si elle intervenait, serait une forme d’engagement à faire. Donc on va vers un monde où d’un côté le politique est frileux, et de l’autre la société civile avec les juges, est en train de construire autre chose. (Extrait du « Compte-rendu des Rencontres de France Audacieuse
      autour de Corinne Lepage » par Nathalie Kaleski). Par ailleurs, ancienne ministre de l’environnement, avocate, elle est très active pour que la France sorte du nucléaire.
    • etc.
  • Des questions documentaires comme :
    • La Communauté des sites ressources pour une démocratie mondiale, la Coredem : projet collectif qui rassemble plus de 30 organisations mettant en commun leurs ressources documentaires (réf. 31)
  • Des questions de vigilance citoyenne, de presse, d’ONG et de scientifiques :
    • Ouvrage STOP publié en 2003 (déjà) qui posait bien le diagnostic et préconisait déjà des mesures alternatives à mettre en oeuvre); un bilan éclairant publié dix ans après fait bien apparaître l’ampleur des dénis et conflits intérieurs qui ont empêché  les objectifs d’être atteints (Réf. 19).
    • Dossier « Énergies fossiles et climat » de l’Observatoire des multinationales (Réf. 17)
    • Vidéo de GLOBAïA didactique sur l’anthropocène (Réf.21).
    • Remise en question de la notion même de civilisation, cause des dégats de longue date selon Derrick Jensen (Le Partage en France) (Réf.43).
  • Des questions de pression économique sur les entreprises :

    • The Shift project : groupe de pression/réservoir d’idées créé notamment par Jean-Marc Jancovici du cabinet carbone 4, un des meilleurs spécialistes de l’impact des sources d’énergie sur l’économie et les sociétés, très actif pour sortir des énergies fossiles tout en misant sur le nucléaire plus que sur les énergies renouvelables, point de vue atypique et très contesté (Réf. 9, 24 et 42).
  • Des questions de conseil aux entreprises et aux institutions :
    • EdEn (Association Équilibre des Énergies) : « créée en 2011 est une plateforme transversale qui fédère les acteurs du monde de l’Energie, du Bâtiment et de la Mobilité autour d’un projet commun : construire une société énergétique meilleure, nécessaire à la décarbonation efficace de l’économie. Elle regroupe des institutionnels, des associations, des syndicats, des fédérations professionnelles, des grands groupes, des TPE, des PME et des artisans. » (Réf. 30).
    • Sos Maires réunit des expériences réussies et les met au service des Communes. (Réf. 36).
    • Etc.
  •  Des questions de non-violence, de désobéissance civile, de militantisme :
    • ANV-COP21, les Amis de la terre, etc, en France;
    • Ende Gelände en Allemagne notamment pour faire fermer les mines de charbon (Réf. 25) ;
    • 350.org partout dans le monde ;
    • appel à la convergence des forces écologiques et altermondialistes (Réf.22), etc.
  •  Des questions d’études et recherches :
    • Diego Landivar, Alexandre Monnin [Origens Media Lab.] (Réf. 35) ;
    • Paul HAWKEN, écologue. (Réf. 37) ;
    • etc.
  • Mais aussi et MALHEUREUSEMENT des questions :
    • de développement « durable » (ou soutenable -sustainable en anglais) dévoyé par une instrumentalisation de l’écologie (le fameux « greenwashing » ou lessiveuse verte) (Réf. 20 – 35). On notera au passage que l’expression très usitée de « transition énergétique » est parfois mise dans le même sac de la duplicité (Réf. 29). Et même l’expression « transition écologique » est insuffisante car elle n’indique pas le but, c’est pourquoi « transition anthropocénique » est préférable (Réf. 35).
    • De convaincus que c’est la technologie et/ou le transhumanisme qui constituent les clés de l’avenir.
    • D’ennemis de l’anthropocène comme Donald Trump qui relance l’industrie charbonnière, fait sortir les USA des accords de Paris, etc.
    • De géoingénierie avec controverse comme les « chemtrails » (Réf.33).
    • De négationnistes, de climatosceptiques, etc. (Merci de nous aider à compléter avec des références svp).

Il faut bien reconnaître qu’en ce début 2018, malgré tous les efforts positifs, nous n’avons aucunes garanties que nous parviendrons à temps à cesser nos émissions de gaz à effet de serre. C’est pourquoi notre intime conviction est que c’est à l’ensemble des citoyens du monde d’assumer leurs responsabilités en prenant chacun à leur niveau des MESURES CONSERVATOIRES, c’est-à-dire de nous donner le maximum de chances de réussir.

Nous appelons tous les amis de l’anthropocène à nous rejoindre et à soutenir notre action qui a quatre spécificités principales :

  • s’adresser à l’ensemble des citoyens de la planète. C’est pourquoi nous chercherons à nous appuyer sur des acteurs férus de services en ligne et de sites multilingues comme le Coredem (Réf.31), nous intégrerons l’espéranto (Réf.32), etc.
  • Nous exprimer dans un langage accessible à tous (recherche de simplicité, concision, privilégier les schémas, graphes mettant en lien, etc) : en d’autres termes, travailler autant la forme que le fond, et vérifier en permanence qu’une personne prise au hasard est capable de comprendre ET D’ADHÉRER. Parmi les formes que cette initiative pourrait prendre, je trouve que la dernière initiative de FRAMASOFT – CONTRIBUTOPIA – me semble exemplaire (Réf.23). De même des VLOG (blogs vidéo) ont l’art de mettre en scène de manière simple, naturelle, vivante, documentée et vraiment didactique (Réf.28).
  • Mettre en avant nos capacités humaines à partager les savoirs, à dialoguer de manière constructive avec tout le monde, quelles que soient les singularités des personnes (empathie, tolérance, respect, etc), à mettre en évidence et accompagner les questionnements, débats, etc, sur les controverses, conflits, confrontations, etc. Contribuer à les formaliser, les clarifier pour mettre en évidence les points d’accord, les points de désaccord, les pistes de cheminement, etc.
  • Partir du but à atteindre à moyen terme et faire émerger des moyens co-construits par les citoyens du monde pour que chacun puisse orienter ses actions dans la meilleure direction possible, et le plus rapidement possible. En d’autres termes, cadrer, susciter et accompagner le désir de comprendre et la capacité d’agir concrètement, CHACUN À SON NIVEAU, MAIS PLEINEMENT.

C’est donc typiquement une problématique de médiation. Elle s’appuie sur une approche éthique ainsi que sur l’état de l’art des recherches sur la théorie de la médiation. Sa particularité est qu’elle prend parti le temps de faire émerger un Pouvoir capable de piloter l’action vers le but. Elle est donc VOLONTAIREMENT NON NEUTRE (réf.5). D’oû le nom proposé à valider :

LE PARTI DE L’ANTHROPOCÈNE.

 

PROPOSITIONS POUR CO-CONSTRUIRE UN  PROGRAMME

Remarque préalable : ce qui complique énormément les choses, c’est que nous savons que l’ensemble de nos stocks de matières premières seront assez rapidement épuisés si nous restons dans la logique actuelle de croissance économique alors que la population mondiale augmente. Je vous renvoie à des travaux comme ceux de Philippe Bihouix (confirmés par Guillaume Pitron, réf. 2). Et pour les aborder, visionner d’abord « Le mensonge de la croissance verte ? » qui balaie nombre de sujets en lien avec notre vie de tous les jours et le futur.  Comme moi, il se projette dans mille, voire dix mille ans et se demande si nos modes de vie actuels seront soutenables jusque là ou non. La sanction est sans appel :

ni la technologie, ni l’intelligence artificielle ne nous sauveront.

Il nous reste à réapprendre à vivre dans et avec la nature, c’est-à-dire en mettant en avant la biologie, les sciences de la terre et du vivant qui ont démontré leur efficacité, tout en cherchant comment maintenir durablement les quelques avancées humaines indispensables. Se poser ces questions nous amène sur le chemin de la raison et de la sagesse. Et nous mettra en position de trouver les réponses, surtout si nous faisons preuve de sérendipité. Cela semble confirmé de manière radicale par des chercheurs comme Diego Landivar et Alexandre Monnin (réf. 35). Par contre, ils amènent de nouveaux éléments qui nécessitent un approfondissement, notamment dans la relation avec les multinationales et leurs parties prenantes, la dimension pschologique de transformer son mental à pouvoir penser la nouvelle ère anthropocène. Le faire ensemble, le penser, partager ces pensées et faire advenir une révolution culturelle.

 

1 – MÉDIATION

RECHERCHES SUR LA THÉORIE ET LA PRATIQUE DE MÉDIATION

Poursuite et amplification des travaux d’organismes comme le COREM, Médiation pour Tous, etc. (Réf. 5).

Autres modes de recherche comme la recherche-action, la science participative, etc.

FORMATION À LA MÉDIATION

Mettre au point des modules de formation adaptés au fur et à mesure de l’avancement du projet.

LANCEMENT D’OPÉRATIONS DE MÉDIATION AUTO-INSTITUÉES

Le PARTI DE L’ANTHROPOCÈNE en est une !

Pourquoi auto-instituées ? Parce qu’il n’existe pas encore d’institution mondiale chargée du pilotage de l’arrêt des émissions de gaz à effet de serre. On ne peut donc négocier le cadre qu’avec soi-même, c’est-à-dire entre pairs médiateurs…

Et le premier élément de la médiation consiste à informer : recueillir et diffuser un ensemble d’informations structurées de manière à mettre en évidence leur sens. C’est ce que nous tentons de faire ici.

 

2 – ÉVALUATION

L’évaluation envisagée ici n’est pas l’évaluation du Parti de l’anthropocène (elle sera faite par la suite), mais bien l’évaluation des actions pour atteindre le but : arrêter le réchauffement climatique entropique, ce qui nécessite notamment d’arrêter au plus vite l’extraction et l’utilisation des énergies fossiles (le fameux « zéro fossiles »).

Elle doit être faite par des acteurs qui garantissent une indépendance, une impartialité. Le Parti de l’anthropocène a vocation à faire en sorte qu’elle soit complète et à jour.

Elle comprend trois volets :

  • évaluation des objectifs et des actions entreprises;
  • évaluation de la trajectoire globale par rapport à la cible;
  • collecte et évaluation des programmes déjà existants.
ÉVALUATION DES OBJECTIFS ET DES ACTIONS

Il convient de recenser les acteurs qui font de l’évaluation. Parmi celles qui sont publiques, donner un avis ce qui nécessite de s’appuyer sur l’état de l’art de ce domaine. Ou recenser les avis et les évaluer.

Pour les objectifs, on peut commencer par suivre et évaluer les 17 de l’ (réf.10, 11 et 12).

Nous avons vu que la Banque Mondiale a proposé un MOOC (cours en ligne) (Réf. 7) et fait la promotion d’un festival du développement soutenable en Allemagne . Que valent ces initiatives ? Peut-on en informer les citoyens francophones en confiance ou non ? Que peuvent-ils concrètement en attendre ?

Voir aussi l’avis de Julien Delalande (Réf. 8) qui prône une évaluation impartiale de l’action et des résultats des entreprises notamment. Ce serait la même logique pour les États.

ÉVALUATION DE LA TRAJECTOIRE PAR RAPPORT À LA CIBLE DE 1,5°C

Valoriser le travail des chercheurs et spécialistes du climat comme le GIEC (Réf. 9 et 16). Ce sont eux qui sont capables de fournir les preuves que la trajectoire est respectée ou dépassée en terme de température moyenne, de gaz à effet de serre, de fonte des glaces, de montée du niveau des océans et de leur acidité, etc. (Réf. 38). Présenter ces résultats de manière didactique à tous les citoyens, partager le sens et les conséquences sur notre vie. Répandre à grande échelle une éducation populaire : expliquer notamment les fondements scientifiques de l’automatique, la théorie des systèmes, la théorie du signal, etc.

Exemple : inquiétante étude, intitulée Trajectoires du système Terre dans l’anthropocène, et publiée lundi 13 août 2018 par plusieurs scientifiques internationaux, dans la revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences, dont Tim Lenton est spécialiste du fonctionnement des systèmes biologiques planétaires à l’Université d’Exeter, au Royaume-Uni, et coauteur de cette étude. (Réf. 39).
COLLECTE ET ÉVALUATION DES PROGRAMMES DÉJÀ EXISTANTS

Repérer, analyser les programmes déjà écrits et/ou mis en œuvre. Classer les mesures par ordre décroissant de diminution des émissions de GES (potentielle ou avérée) et d’adaptation au plus grand nombre de citoyens. Les caractériser par modes d’actions et par domaines touchés.

Les mesures proposées peuvent être appelées solutions, etc.

Voici une première liste :

  • programme des COLIBRIS
  • programme des institutions : ONU, États, etc.
  • programme de Diego Landivar et Alexandre Monnin
  • Les 80 solutions scientifiques de Paul HAWKEN
  • Les propositions de scientifiques comme l’écologue Franck Courchamp, directeur de recherche au CNRS (Réf. 40).
  • etc.

 

3 -DÉTERMINATION DE DOMAINES PRIORITAIRES

Parmi les domaines prioritaires pour limiter le réchauffement climatique global à 1,5°C, il y a d’abord à mener la bataille CULTURELLE :

RENDRE L’IDÉE MÊME DE CROISSANCE INACCEPTABLE.

Entendons-nous bien. Ce terme de croissance n’est appliqué qu’aux causes du changement climatique : TOUT CE QUI CONCOURT À DES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE, PENDANT TOUTE LA DURÉE DE VIE D’UN SYSTÈME, QUEL QU’IL SOIT. En effet, si nous voulons réussir ce défi, il convient de rassembler tous les êtres humains sur la planète, quelles que soient leurs idéologies, leurs croyances, leurs valeurs, etc. C’est pourquoi nous n’emploierons pas le terme « décroissance » qui est trop général et trop connoté. Il s’agît plutôt de prendre conscience des émissions de GES de chacun d’entre nous et de les stopper le plus vite possible. Il est établi que plus on a de moyens, plus on a de risques d’émettre des gaz à effet de serre. C’est notamment ce qu’on appelle « l’effet rebond » bien décrit dans ce cours sur le développement durable de Damien Detcherry (Réf.34).

 

En conséquence, être riche, puissant, avoir du pouvoir donne des responsabilités. Et les personnes qui le sont moins sont en droit d’exiger des changements rapides et radicaux de comportements de nos élites. Si l’on ne veut pas tomber dans une sorte de chasse aux émetteurs de GES, il faut développer une méthode de régulation que certains qualifient de JUSTICE CLIMATIQUE (Réf. 3). Il serait préférable qu’elle soit démocratique. Elle doit intégrer la dimension psychologique mise en évidence notamment par des chercheurs comme Diego Landivar et Alexandre Monnin (réf. 35).

Cela ne doit dispenser personne de faire sa part comme le suggère à juste titre le mouvement des COLIBRIS (Réf. 26). À CONDITION que cette part couvre bien deux dimensions : une incarnée en vis-à-vis et l’autre en ligne. C’est très important de profiter de cette dualité puissante rendue possible grâce à l’internet.

 

SE DOTER D’OUTILS ÉCONOMIQUES POUR PILOTER LA LIMITATION DES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE

Exemple proposé par Jean-Marc Jancovici : créer une comptabilité intégrant la dimension »émissions de gaz à effet de serre pour chaque opération comptable afin de disposer d’une aide à la décision (comptabilité carbone) (cf. réf 52).

 

INFLUENCER LES MÉDIAS AFIN QU’ILS ALERTENT SUFFISAMMENT SUR LE RISQUE LIÉ AU CHANGEMENT CLIMATIQUE ET LES MESURES CONSERVATOIRES À PRENDRE D’URGENCE

Le 16 janvier dernier, Clément Fournier a conclu que « La plupart des grands médias sont à côté de la plaque sur le réchauffement climatique » (Réf.27).

La plupart des journaux oublient d’informer sur les causes des phénomènes. Ils n’ont pas  suffisamment une approche systémique qui permette de rendre compte du phénomène et de ses enjeux. En d’autres termes, amener les lecteurs à comprendre la nécessité de prendre des mesures conservatoires EST une action prioritaire car les médias font caisse de résonance pour mieux solliciter et convaincre les citoyens. Cela nécessite de prendre en compte également l’hypothèse que dans certains pays comme en France, les médias sont en majorité détenus par des milliardères avec des risque de conflits d’intérêt. (Réf… ???).

 

 

EXEMPLE : LE TRANSPORT AÉRIEN

L’avion est le mode de transport le plus polluant. L’urgence est donc de supprimer les déplacements à courte ou moyenne distance, et de réduire très sérieusement les vols longues distances. Voir l’article de reporterre pour s’en convaincre. Il est à noter que cela concerne autant les passagers que les marchandises avec notamment le commerce électronique. De plus, imposons une taxation du kérosène au même niveau que les autres carburants pour faire cesser une concurrence déloyale. Jean-Marc Jancovic prône l’usage du train pour les liaisons courtes ou moyennes distances au lieu de l’avion (Réf. 30).

Enfin, chaque avion provoque à haute altitude des trainées blanches dues à la condensation des molécules d’eau présentes dans l’atmosphère. Une simple observation à l’œil nu permet de constater qu’une partie d’entre elles amorce (ou accélère ?) la formation de nuages. Compte tenu du nombre d’avions en vol simultanément sur la planète, cet effet a de fortes probabilités d’avoir un impact significatif sur l’effet de serre. Il existe sans doute des études l’infirmant ou le confirmant. Il serait nécessaire de les collecter. [Travail de recherche bibliographique]

Je profite de l’évocation des nuages pour signifier mon incompréhension du fait que la vapeur d’eau n’est jamais citée par les climatologues. N’est-ce pas pourtant le principal gaz à effet de serre ? Est-ce parce que ces chercheurs raisonnent « toutes choses étant égales par ailleurs » (ici la quantité d’eau sur terre) ?  [Travail de recherche bibliographique et/ou de questionnement des chercheurs]

REMARQUE :  LE TRANSPORT MARITIME À PROPULSION AU FUEL LOURD TRÈS POLLUANT DEVRAIT FAIRE ÉGALEMENT L’OBJET DE TAXATION, DONC POURQUOI PAS UNE NÉGOCIATION COMMUNE POUR LA TAXATION DE TOUS LES MODES DE TRANSPORT UTILISANT DES ÉNERGIES FOSSILES ?

En France, l’abandon de la construction de l’aéroport de Notre-Dame des Landes (NDDL) en Loire Atlantique, pourrait laisser penser que le gouvernement a enfin compris que le changement d’ère doit mettre un coup d’arrêt au transport aérien. Mais il n’en est rien : il a prévu d’allonger la piste de Nantes-Atlantique et d’agrandir et de rénover l’aérogare, de développer les aéroports des villes proches comme Rennes ou Brest. Le plan de charge des exportations d’AIRBUS reste la fierté qu’il faut promouvoir en Chine et partout. Cela prouve donc que le transport aérien reste une priorité pour un développement exogène, c’est-à-dire tiré par des acteurs extérieurs au territoire. Et malheureusement,  pour l’instant, ce raisonnement prévaut dans la majeure partie du monde.  Il convient donc de construire un plan d’action pour convaincre de basculer vers un développement endogène, centré sur les habitants et les ressources d’un territoire. C’est très exactement ce que proposent les « ZADistes » à NDDL. C’est pourquoi il est si fondamental de les soutenir dans la foulée de la bonne nouvelle que constitue l’annulation du projet d’aéroport. Le bocage préservé dans les années 1960-1970 grâce à ce projet, va pouvoir être pleinement valorisé maintenant que les terres et la zone humide dont le symbole est la salamandre, par l’entente entre les habitants historiques et les nouveaux habitants qui ont permis aux opposants du projet de gagner et de pouvoir retrouver leurs terres achetées par l’Etat pour l’essentiel. Ils ont déjà constitué un Commun inspiré du Larzac pour démontrer qu’on peut inventer de nouveaux modes de vie durables dans nos campagnes, parce que reposant uniquement sur la compréhension et la valorisation de la nature, ainsi que sur l’entraide et la solidarité des habitants dont la diversité est le meilleur atout.

 

4 – Le PORTAIL des alternatives

Dans le point précédent il était d’abord question de poser un nouveau cadre adapté à des modes de vie ne générant plus de gaz à effet de serre (certains emploient l’expression « décarbonés » ce qui élude les autres gaz à effet de serre loin d’être négligeables comme le méthane, les fluides calo-porteurs des compresseurs frigorifiques, etc). En d’autres termes, il s’agissait d’interdire ou de dissuader.

Mais pour que cela présente un caractère attrayant et que le désir de changer se manifeste, encore faut-il savoir vers quelles solutions se tourner… La difficulté étant que nous sommes en présence de systèmes complexes où tout est mêlé. Par exemple, un des principaux secteurs émettant des gaz à effet de serre (GES) est la cimenterie. En effet, cette industrie nécessite d’énormes quantités d’énergie et si ces dernières sont issues d’énergies fossiles, nous devrions cesser d’utiliser du ciment, d’autant plus que le sable se raréfie.

C’est pourquoi nous ne pourrons pas changer dans un domaine puis dans un autre, mais nous allons devoir développer une approche holistique et une stratégie que je qualifierai de spirale. Se rapprocher de l’intérieur illustre la réduction des émissions de GES en revisitant au fur et à mesure les conséquences écologiques de l’ensemble des domaines de nos modes de vie (nourriture, logement, transport, culture, etc).

Étant donné que nous sommes sur une abstraction (plus ou moins de GES rejetés ne se voit pas), il y a nécessité de mettre en évidence des indicateurs faciles à prendre en compte. Le plus simple est au niveau de l’énergie consommée tout au long de la durée de vie d’un système. Par exemple, poser des panneaux solaires photovoltaïques qui auraient été produits en brûlant du charbon ne peut pas être considéré comme « décarboné ».

Il convient donc de co-construire une base de connaissances (base de données structurées et sémantiques) permettant de prendre les meilleures décisions pour tendre vers le zéro fossiles : quels matériaux pour construire ma maison ? Quels matériaux d’isolation de ma maison ? Comment refaire une forêt adaptée ? Comment concevoir un système efficace ET sobre (exemple Réf. 34) ? etc.

NE PAS RÉINVENTER MAIS VALORISER CE QUI EXISTE :

ALTERNATIBA dans les domaines de l’écologie, FRAMASOFT en matière d’internet, de logiciels et de services en ligne, Le mouvement des COLIBRIS, etc.

EXEMPLES DE DOMAINES COUVERTS

  • TRANSPORTS :
    • À la voile
    • À l’énergie solaire
    • À l’hydrogène solide
    • Etc.
  • Etc.

 

 

DÉTECTER ET PROMOUVOIR LES MEILLEURES PRATIQUES CONCOURANT À UNE RÉDUCTION DRASTIQUE DES ÉMISSIONS GLOBALES DE GAZ À EFFET DE SERRE

Consigner dans le portail des alternatives, de manière structurée, les approches sociétales, les méthodes et outils qui induisent la meilleure combinaison entre efficacité et sobriété. Cela se fera d’autant mieux si les médiateurs, les spécialistes/experts, les citoyens, réussissent une confrontation constructive en ligne et en vis-à-vis, avec exigence mais en bonne intelligence.

 

CONTRE-EXEMPLES POUR STIMULER NOTRE CRÉATIVITÉ

La malbouffe industrielle. Exemple : la pizza (Réf. 18).

La spécialisation outrancière. Exemple : la tomate (Réf. 18).

Etc.

 

EXEMPLES POUR STIMULER NOTRE CRÉATIVITÉ

ENERCOOP propose de choisir les fiches utiles pour chacun d’entre nous et de les rassembler dans un livre électronique (ebook). (Réf.13)

ALTERNATIBA construit un portail des alternatives.

LE MOUVEMENT DES COLIBRI(S) construit aussi un autre portail des alternatives, notamment autour de l’approche permaculturelle. Il fait également des propositions qui sont un début de programme (Réf. 26).

La main à la pâte, Les petits débrouillards, les cafés citoyens, les fablab/labfab, les tiers-lieux, les centres de co… quelque chose (cotravail, covoiturage, etc), les hackatons et autres lieux de « bidouille », fourmillent d’initiatives plus ou moins économiques, mais toujours éducatives et de création de liens (d’innovation diraient les technocrates ou les gavés de « startup » mania sauce californienne).

FRAMASOFT rassemble et démocratise les alternatives aux GAFAM et autres avatars qui malmènent la neutralité du net, la protection des données personnelles, etc. Cette association d’éducation populaire est aidée par LA QUADRATURE DU NET, la FFDN et de nombreuses autres associations ou coopératives en France et de plus en plus dans le monde.  Reste à les encourager à encore mieux prendre en compte l’empreinte énergétique, l’empreinte écologique, pour les produits électroniques, l’informatique, la téléphonie mobile. (Réf.14)

QUELQUES MÉDIAS ALTERNATIFS :

AUTRES :

Notre Dame des Landes, débarrassée de la construction d’un nouvel aéroport et du conflit centré sur la notion de GPII (Grand Projet Inutile Imposé), va pouvoir épanouir et amplifier les alternatives éthiques que la ZAD avait permis de développer (les autres devraient être découragées ou le faire d’elles-même). Accueillir le conflit entre une vision classique et unilatérale de la propriété (privée et c’est tout), et celle des Communs plus que millénaire qui prend tout son sens dans un monde à capacités finies comme celui de l’anthropocène, nécessite des capacités accrues de médiation. Le Parti de l’anthropocène peut y contribuer notamment pour éclairer la compréhension des ZADistes qui ne sont rien d’autres que des pionniers d’un nouveau peuple premier en devenir, adapté à l’anthropocène, si le gouvernement français accepte une confrontation constructive avec eux. Ne pas y consentir ne pourrait pas être interprété autrement que comme un refus d’expérimenter toute innovation sociétale susceptible d’apporter sa pierre à l’édifice de la limitation de la température moyenne à 1,5°C. C’est pourquoi rassurer et conforter l’ensemble des parties prenantes ne sera peut-être pas si difficile que cela. En effet, il est passionnant d’inventer l’avenir, surtout en revisitant le passé ce qui a le mérite de rapprocher les générations. Une des conditions de réussite est que le gouvernement français (et plus généralement l’ensemble des institutions) comprenne et accepte dans la gouvernance d’un Commun, de n’être qu’une partie prenante au même titre que les autres, sans prérogative particulière. (UN POUR TOUS, TOUS POUR UN, la ressource du Commun).

À contrario, il est en France de nombreux conflits centrés sur la notion de PUC (« PROJET UTILE CONTESTÉ »). Je prendrai pour exemple les éoliennes. Dans la logique de la transition énergétique, et avec le même niveau d’exigence éthique, il faudrait en installer massivement sur tous les gisements de vent en France… Nous en sommes bien loin car les professionnels et les élus ont souvent du mal à accepter d’impliquer les citoyens et l’ensemble des parties prenantes dès les prémisses des projets, dans une logique de co-réflexion. Et du côté des opposants, ils ont parfois du mal à prendre un peu de hauteur par rapport à l’effet « NIMBY (accronyme pour « Not In My Back Yard » – pas dans mon jardin). (Réf. 15)

GPII ET PUC sont donc en fait la résultante des mêmes causes… C’est pourquoi le Parti de l’Anthropocène prévoie de mutualiser les expériences acquises en intégrant dans ses pratiques de médiation le concept de ZAD partout. (Réf. 15)

 

À TERMINER ENSEMBLE !

 

 

Références et liens :

1 – https://reporterre.net/Les-fantasmes-d-une-aviation-ecologiquement-responsable

2 – Philippe Bihouix : Le mensonge de la croissance verte ?

Guillaume Pitron confirme complètement le fait que le risque des métaux rares va être un frein au développement d’une industrie qualifiée souvent à tort de « propre ».

Journaliste spécialisé dans la géopolitique des matières premières, Guillaume Pitron signe une enquête intitulée La Guerre des métaux rares, aux éditions Les liens qui libèrent. Pendant plusieurs années, il s’est rendu aux quatre coins du globe pour témoigner des conséquences de l’exploitation des métaux rares.

 

3 – Notre affaire à tous #NAAT est une association qui défend la #JusticeClimatique. Objectif: nous unir pour défendre l’intérêt général face à ceux qui détruisent notre planète. https://notreaffaireatous.org/

4 – Corinne Lepage invitée des « Rencontres France audacieuse »

Ancienne ministre de l’écologie, avocate, actuellement « Macron critique constructive » en France.

5 -Recherches sur la théorie et la pratique de médiation

 

6 – Corinne Morel Darleux, à propos de Donald Trump sous l’anthropocène :

Elle fait le constat suivant : « l’écologie est incompatible avec le capitalisme et nous devons rompre avec le productivisme, la société de consommation et la logique de marchandisation de toutes les activités humaines. ». http://www.lespetitspoissontrouges.org/index.php?pages/Parcours

 

7 – Banque Mondiale (cours en ligne : Climat – de la Science à l’Action)

Description de ce cours : Chaque région du monde présente des facteurs de vulnérabilité au changement climatique mais est néanmoins en mesure d’atténuer les effets de ce phénomène et de renforcer sa résilience. En ratifiant l’Accord de Paris, la communauté internationale a manifesté sa volonté d’agir. En effet, sans action climatique concertée, les progrès accomplis pendant des décennies en matière de développement seront menacés : nous nous trouvons donc à un moment décisif. Ce cours présente les données scientifiques les plus récentes sur la question, explique les différentes répercussions ressenties au plan régional, décrit les stratégies d’action climatique et mentionne différents types d’action qui s’offrent à vous….

Voir aussi le Festival Mondial de l’Action pour le à du 21 au 23 mars promu par la Banque Mondiale.

 

8 -En réaction à la notion de « bourse durable » sur NOVETHIC, dans le contexte de la conférence de Paris sur la finance, le blogueur Julien Delalande met l’accent sur la nécessité d’une évaluation impartiale des actions en faveur d’une anthropocène vivable pour l’homme.

 

9 -Le GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) est une organisation qui a été mise en place en 1988, à la demande du G7 (groupe des 7 pays les plus riches : USA, Japon, Allemagne, France, Grande Bretagne, Canada, Italie), par

Son appellation anglaise est IPCC : Intergovernmental Panel on Climate Change. Le rôle du GIEC est “d’expertiser l’information scientifique, technique et socio-économique qui concerne le risque de changement climatique provoqué par l’homme”.

La suite grâce à Jean-Marc Jancovici…

Et dans l’actualité :

 

10 – Les 17   de 

Selon ce bureau de l’ONU, ils ouvrent la voie à la transformation de notre monde . Voici comment pays et communautés mènent la charge pour accélérer les progrès en 2018 :

->

11 – Le PNUD

Statut du développement durable en 2018 du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) –United Nations Development Programme (UNDP)Mise en ligne le 12 janv. 2018

Dans cette vidéo de communication bien élaborée, les progrès considérables évoqués, faits en matière de développement durable, sont dûs à la réduction de l’extrême pauvreté (passée de 1,7 milliards à moins de 800 millions en vingt ans), à la baisse de 37% en quinze ans du nombre de femmes mourant en faisant naître leur enfant, et à la réduction de la déforestation (pas de chiffres annoncés). N’est-ce pas oublier les deux autres piliers du développement durable, à savoir l’économie et l’écologie dans son ensemble ? Dans ces conditions, affirmer qu’en 2018, il est temps d’accélérer les choses pour tenir notre promesse de ne laisser personne de côté me semble un minimum. Mais sans dire comment, n’est-ce pas trop imprécis et surtout, non contraignant ? Sans parler du fait que les sources des données chiffrées ne sont pas indiquées (sauf erreur de notre part).

 

Objectifs de développement

SDG 1 Pas de pauvreté
SDG 2 Faim zéro
SDG 3 Bonne santé et bien-être
SDG 4 Éducation de qualité
SDG 5 Égalité entre les sexes
SDG 6 Eau propre et assainissement
SDG 7 Énergies propre et d’un coût abordable
SDG 8 Travail décent et croissance économique
SDG 9 Industrie, innovation et infrastructure
SDG 10 Inégalités réduites
SDG 11 Villes et Communautés durables
SDG 12 Consommation et production responsable
SDG 13 Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques
SDG 14 Vie aquatique
SDG 15 Vie terrestre
SDG 16 Paix, Justice et Institutions efficaces
SDG 17 Partenariats pour la réalisation des objectifs

REMARQUE : on retrouve en gros les mêmes sujets que dans les programmes politiques des partis nationaux, mais leur formulation laisse à penser qu’on a voulu « contenter » toutes les parties prenantes… On ne ressent pas l’approche holistique du programme L’AVENIR EN COMMUN DE LA FRANCE INSOUMISE, pour prendre un exemple perfectible que je connais bien.

Nous enchaînons avec la référence 12 pour rester sur notre préoccupation principale, le climat.

12 – Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques du PNUD (ONU) :

http://www.undp.org/content/undp/fr/home/sustainable-development-goals/goal-13-climate-action/targets.html

Cette page décrit les objectifs visés découlant des Accord de Paris (COP21) si j’ai bien compris. Puis elle rappelle les principaux faits et chiffres du GIEC, caractérisant le changement climatique. La limitation à 1,5 degré à la fin du 21ème siècle n’est pas exprimée de manière non ambigüe. Les moyens pour y parvenir ne sont pas décrits de manière convaincante et encore moins systémique.

 

13 – ENERCOOP et l’éducation populaire par le choix de fiches pour économiser l’énergie, entrer dans une économie plus circulaire, etc :

 

14 – Définitions de « empreinte énergétique », « empreinte écologique », etc

 

15 – GPII et PUC, même combat, celui de ZAD partout !

ZAD pouvant être :

  • zone d’aménagement différée
  • zone à défendre
  • zone à développer

 

16 – Pacte finance-climat de Pierre Larrouturou et Jean Jouzel :

http://tiersetat.blog.lemonde.fr/2017/12/11/climat-passer-de-la-resignation-a-lespoir-avec-jean-jouzel-et-pierre-larrouturou/

« Si les images choc et les vérités abruptes sont contre-productives pour mobiliser l’opinion publique, il faut changer le fusil d’épaule et combiner, comme le souffle Gramsci, le pessimisme de l’intelligence à l’optimisme de la volonté. C’est dans cette nouvelle voie porteuse d’espoir qu’un collectif d’hommes de bonne volonté nous propose de nous engager à travers un appel pour la mise en place d’un pacte finance-climat destiné à éviter « que l’humanité se dirige, sans réagir, vers le chaos climatique ». »

-> https://climat-2020.eu/

« … Pour éviter la double peine (une nouvelle crise financière & le chaos climatique), il est urgent de dégonfler la spéculation et de donner de nouveaux moyens à la lutte contre le réchauffement climatique.

Voilà pourquoi, puisque Angela Merkel, Emmanuel Macron et un grand nombre de dirigeants européens souhaitent relancer l’Europe en la dotant de nouveaux traités, nous, signataires de cet Appel, demandons solennellement aux chefs d’Etat et de Gouvernement européens de négocier au plus vite un Pacte Finance-Climat, qui assurerait pendant 30 ans des financements à la hauteur des enjeux pour financer la transition énergétique sur le territoire européen et muscler très fortement notre partenariat avec les pays du Sud.

Nous souhaitons que la création monétaire de la BCE soit mise au service de la lutte contre le dérèglement climatique et contre le chômage, et nous voulons qu’un impôt européen sur les bénéfices (de l’ordre de 5 %) permette de dégager un vrai budget pour investir dans la recherche et lutter contre le réchauffement climatique, en Europe, en Afrique comme dans tout le pourtour méditerranéen.  »

Réchauffement climatique.

Jean Jouzel, climatologue : “Nous n’avons que trois ans pour agir”

https://climat-2020.eu/3-ans-pour-agir/ :

« … Oui, nous n’avons que trois ans devant nous. C’était écrit dès 2007 dans le rapport du Giec. On l’a réécrit depuis, ça reste vrai! Pour espérer rester en deçà de 2 °C de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle, il faudrait que le pic d’émissions de gaz à effet de serre survienne au plus tard en 2020. L’accord de Paris a transformé ce diagnostic des scientifiques en un objectif d’atteindre ce pic “le plus tôt possible”, sans date. Nous écrivions aussi qu’il fallait diminuer de 40 à 70 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050 et atteindre la neutralité carbone d’ici à 2100. C’est un défi. Le dialogue entre scientifiques et politiques fonctionne au niveau international, mais les engagements actuels ne sont pas à la hauteur de l’enjeu. L’urgence est là. … »

 

 

17 – Observatoire des multinationales

Revue en ligne publiée par l’association Alter-médias, qui publie également le site d’informations Basta ! (www.bastamag.net). L’équipe de journalistes est la même, la responsabilité éditoriale de ce site étant plus particulièrement assumée par Olivier Petitjean.

http://multinationales.org/

avec un dossier « Énergies fossiles et climat »

Connu par

https://twitter.com/Sophie_Chapelle/status/954292409663479808

a retweeté

La décision d’abandon découle d’abord du rapport de force construit depuis des années par les opposants à ce projet très controversé Explications via

 

18 – L’empreinte écologique méconnue et démesurée des pizzas industrielles – 20 janvier 2018

https://mrmondialisation.org/lempreinte-ecologique-meconnue-des-pizzas-industrielles/

De même pour la tomate : cas d’école d’un capitalisme qui bafoue nos normes sanitaires (fraude au concentré de tomate coupé avec des colorants), nos normes sociales (en faisant travailler des enfants en Chine, en exploitant des réfugiés en Italie) ainsi que nos normes environnementales par les méthodes culturales, les distances de transport, etc.

L’empire de l’or rouge, de Jean Baptiste Malet, documentaire infrarouge sur France 2

Et des commentaires dans les médias :

 

19 – Ouvrage STOP  de Laurent de Bartillat et Simon Retaillack, paru en 2003 aux éditions du SEUIL. Il rassemblait déjà tous les éléments permettant de prendre des décisions à la hauteur des enjeux.

Photo de couverture et de la tranche de l'ouvrage STOP de Laurent de Bartillat et Simon Retaillack, paru en 2003 aux éditions du SEUIL.
Photo de l’Ouvrage STOP de Laurent de Bartillat et Simon Retaillack, paru en 2003 aux éditions du SEUIL

Quatrième de couverture (extraits) :

« LES CATASTROPHES ÉCOLOGIQUES SE MULTIPLIENT. NOUS DILAPIDONS LES RESSOURCES DE LA PLANÈTE… LES ÉTATS REPORTENT À PLUS TARD DES DÉCISIONS URGENTES POUR LA SURVIE DE NOS ENFANTS. D’ÉNORMES PRESSIONS POLITIQUES ET ÉCONOMIQUES BLOQUENT L’ÉMERGENCE D’UN MONDE PLUS DURABLE… COMMENT RÉAGIR ? LES AUTEURS AINSI QUE VINGT-CINQ PERSONNALITÉS DU MONDE ENTIER APPORTENT DES RÉPONSES ET SURTOUT DES SOLUTIONS CLAIRES ET ACCESSIBLES QUI PROUVENT QUE DES ALTERNATIVES SONT POSSIBLES. MAIS LE TEMPS PRESSE. TEXTE FONDAMENTAL, DOCUMENTATION SPECTACULAIRE, STOP PEUT ET DOIT CONTRIBUER À DÉCLENCHER LA PRISE DE CONSCIENCE DONT LE MONDE A BESOIN »

Quelques liens en ligne :

 

20 – Sur le développement durable et le lessivage vert (green washing) ou écoblanchiement

  • Le développement durable chimérique ou un concept désormais inadapté à l’urgence de la situation. Extrait : « Un oxymore qu’il convient de ne pas dénoncer. Alors que les défenseurs du développement durable y voient un véritable projet de société, le concept souffre d’une véritable contradiction justement parce qu’il est à l’origine un compromis politique des pays développés afin de ne pas remettre en cause l’idée de croissance. Il est pourtant devenu évident que c’est ce modèle d’un développement supporté par la croissance économique à tout prix qui est à l’origine de la crise environnementale présente. Le développement durable nous donne l’illusion que nous pouvons « sauver la planète » (expression anthropocentrique qui démontre une réelle ignorance de l’histoire de la Terre) tout en continuant à rester enfermer dans un modèle économique destructeur à tous points de vue. Surtout, le développement durable perpétue cette vision de l’environnement comme ressource inféodée et au service de l’être humain. Il revient à ce dernier un impératif de gestion de la nature, afin de répondre à ses besoins légitimes en tant qu’espèce dominante. Pire, il est même devenu une formidable machine « d’écoblanchiement » pour de nombreuses entreprises qui trouvent dans des collèges ou des universités des étudiants formés spécifiquement pour prêcher la bonne parole.« 
  • Sur le « green washing »
  • Etc

 

21 – Quelques documents pédagogiques pour mieux comprendre l’anthropocène :

 

  • Ouvrage
    L’événement Anthropocène
    – La Terre, L’histoire et Nous, Christophe Bonneuil, aux éditions du Seuil

 

  • Parution de l’ouvrage « PENSER L’ANTHROPOCÈNE » :

http://www.fondationecolo.org/activites/publications/PenserAnthropocene

  • Etc.

 

22 – Appel à la convergence des forces écologiques et altermondialistes :

http://initiatives-decroissantes.net/

voir aussi :

Appel Bientôt il sera trop tard… Que faire à court et long terme ?

« Cet appel à la convergence a été initié par des objectrices-objecteurs de croissance et décroissant-e-s. La diversité des premiers signataires qui ont accepté de parrainer ce texte témoigne non seulement qu’il correspond à une initiative attendue par beaucoup et que les idées antiproductivistes n’ont cessé de progresser au sein de la société.  »

 

23 – Une initiative VRAIMENT EXEMPLAIRE (et pas que sur la forme) :

La dernière initiative de FRAMASOFT – CONTRIBUTOPIA.

 

24 – The Shift project : réservoir d’idées/groupe de pression pour amener les entreprises à plus et mieux décarboner l’économie

http://theshiftproject.org/sites/default/files/files/2018-01-22_cp_le_climat_risque_n1_selon_le_forum_economique_mondial_0.pdf « … Emmanuel Macron a souligné la nécessité pour le secteur privé d’« investir dans les biens communs », et de « redonner un sens à la mondialisation », plaidant pour « un nouveau contrat mondial »… ».

 

25 – Ende Gelände en Allemagne :

« Vaste collectif de personnes provenant de mouvements anti-nucléaires et contre l’exploitation du charbon, le camp climatique de Rhénanie et Lausitz et la campagne anti charbon de la forêt de Hambach, en Allemagne. Nous sommes des groupes populaires d’action pour le climat, de grandes organisations environnementales, des groupes politiques de gauche ainsi que de nombreux autres collectifs, groupes et réseaux.

Nous partageons tous la conviction que pour stopper le changement climatique, nous devons nous-même prendre des mesures en utilisant la désobéissance civile comme puissant signal pour une réelle action afin de faire passer le climat avant le profit. »

 

26 – Le mouvement des COLIBRIS de Pierre Rabhi

Il a popularisé l’expression « FAIRE SA PART », c’est-à-dire commencer par « balayer devant sa porte » avant d’exiger des autres. Tenter d’être EXEMPLAIRE, en somme.

https://www.colibris-lemouvement.org

Il est sujet à controverse mais a tout de même une forte dynamique comme on peut le constater en approfondissant. Cependant, il avance, se structure, notamment avec une initiative d’intermédiation de projets et de personnes prêtes à aider les porteurs de projet : https://www.colibris-lafabrique.org.

Dans la charte du mouvement, il est à signaler qu’il y a un début de programme :

  • Incarner l’utopie
  • La terre et l’humanisme indissociables
  • Sobriété heureuse
  • Le féminin au cœur du changement
  • Une autre éducation
  • Relocalisation de l’économie
  • L’agroécologie, alternative indispensable

 

27 – MÉDIAS/PRESSE/JOURNALISTES ET CHANGEMENT CLIMATIQUE

La plupart des grands médias sont à côté de la plaque sur le réchauffement climatique selon Clément Fournier de e-RSE.net.

 

28 – VLOG DIDACTIQUES ET CONSISTANTS (blogs vidéo)

Comme :

 

29 – SUR LA DUPLICITÉ DE LA « TRANSITION ÉNERGÉTIQUE » :

« La transition énergétique est la plus fantastique opération de greenwashing de l’Histoire », selon Guillaume Pitron

Il est donc indispensable que nous poussions les recherches afin de disposer de génératrices à base d’énergies renouvelables produites le plus proprement possible, avec le moins de ressources possibles et de manière la plus écologique possible. Maîtriser la chaîne à 100% dans son pays est une garantie de ne pas polluer les autres.

Il me semble donc particulièrement dommage que nous laissions mourir la société Crosslux / Nexcis ancienne filiale que EDF a abandonnée alors qu’elle a une technologie intéressante à valoriser :

la technologie des couches minces solaires (CIGS)

Elle a besoin de 2 millions d’euros pour l’industrialiser afin de bien valoriser « des vitrages photovoltaïques au confort visuel exceptionnel, une durée de vie adaptée au bâtiment, un rendement énergétique optimal et l’empreinte carbone la plus basse du marché BIPV (Building-integrated photovoltaics, soit en français Installation photovoltaïque intégrée au bâti PVIB), un retour sur investissement de 10 ans pour une durée de vie de 30 ans, et d’excellents retours des premiers clients » selon le directeur général Pierre-Yves Thoulon.

 

30 – Association Équilibres des énergies EdEN

Slogan : ‘Construisons une société énergétique meilleure

« Société énergétique » : drôle d’expression que le nouveau président Brice lalonde (nommé ou élu, ce n’est pas clair d’autant plus que les statuts et les membres de l’association ne sont pas immédiatement disponibles en ligne). Son point commun avec le précédent – Serge Lepeltier – est qu’il est ancien ministre de l’environnement/écologie.

Si l’on examine le langage, on trouve d’abord des références à des grandes entreprises comme les Groupes Muller, Dalkia, EDF, GDF-Suez, Total, ENGIE.

Par contre, un atelier-débat avec Jean-Marc Jancovici de The Shift Project a amené des éléments intéressants. Par exemple, dans son résumé de l’événement, Eden élude la notion de planification essentielle pour Mr Jancovici. Par contre, le spécialiste de la décarbonation et l’association se retrouvent sur l’approche : cibler les décideurs au détriment des citoyens considérés uniquement pour « l’acceptabilité sociale de la transition énergétique ». La peur que des élus prônant les mesures radicales voire liberticides, nécessaires à l’arrêt des émissions de gaz à effet, empêche leur élection, mettant en évidence, selon eux, un risque démocratique.

« Eden estime que toutes les solutions intelligentes ont leur place dès lors qu’elles sont alimentées par une énergie propre et bien gérée. » semble une phrase quelque peu attrape-tout.

Eden mise notamment sur le développement d’énergies renouvelables afin de remplacer les énergies fortement carbonées – fioul, charbon, gaz. Par ailleurs, l’association voit la transition énergétique dans la mobilité passer plutôt par les véhicules électriques et leurs batteries, contrairement à Mr Jancovici dont le concept « d’économie soutenable » :

  • voit la fin des déplacement en avion pour les vols courte et moyenne distance (remplacés par le train ce qui fera plaisir aux Cheminots),
  • des voitures à essence consommant 2 litres au cent km,
  • une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre dans l’agriculture notamment par la concentration sur le haut de gamme de l’élevage bovin,
  • etc.

Une question se pose : quel est le point de vue de l’association Eden en matière d’énergie nucléaire ?

Une recherche rapide en ce 8 mars 2018 n’amène pas de répondre !

Seuls trois articles sont tagués « nucléaire » :

  • Gilles Bellec: la transition énergétique doit prendre son temps
  • Energie : privilégier la réflexion et l’information à la simple réaction
  • La fermeture annoncée des centrales nucléaires allemandes sera un bon test

Ils ne sont pas récents et ont tendance à s’épancher quelque peu sans vraiment traiter ce sujet.

Par contre, l’article sur l’Allemagne qui date de 2011, amène une phrase signifiante : « Rechercher un équilibre des énergies, c’est trouver un mix entre consommer moins d’énergies, sans émettre de co2 et sans augmenter nos factures. » Cette contrainte de ne pas voir les factures d’énergie augmenter dans un monde à capacités finies, risque d’être difficile à tenir…

À suivre…

 

31 – La Coredem – Communauté des sites ressources pour une démocratie mondiale

en quatre langues (français, portugais, espagnol, anglais) une vraie bible sur les sujets qui nous importent ici, mis en évidence à l’aide de leur moteur de recherche libre – Scrutari :

Voir aussi les quelques documents indexés par Médiation pour tous dont « Climat : choisir ou subir la transition ? »

 

32 – Autres ressources pour des sites multilingues

En espéranto :

  • ???

Autres en s’appuyant sur leur nombre de locuteurs : Mandarin, Espagnol (castillan), Arabe, Hindi, Russe, Bengali, Portugais, Anglais, Français, etc.

  • ???

 

33 – Géoingénierie plus ou moins controversée ou sérieuse (APPEL À L’ESPRIT CRITIQUE)

 

  • Claire HENRION, fondatrice de l’ACSEIPICA

L’Association Citoyenne pour le Suivi, l’Etude et l’Information sur les Programmes d’Interventions Climatiques et Atmosphériques, fondée en 2002, observe les traces laissées dans le ciel par les avions. Pour elle, la géoingéniérie (techniques de modification du climat et de l’environnement) les génère. Cette thèse controversée est appelée « chemtrails » : traces résultant d’épandages aériens clandestins car il y aurait un nombre disproportionné par rapport à celui des avions civils déclarés. On peut constater que jusqu’à preuve du contraire, cette affirmation ne repose sur aucun chiffres ni données brutes ou traitées, ce qui la rend bien peu consistante. On peut donc supposer que ces traces sont dues à la solidification de l’humidité de l’air à haute altitude. Et si l’on se fait « l’avocat du diable », on aurait déjà des preuves de chargements des matières supposées dispersées dans l’atmosphère. Et si ce n’était par des avions de ligne, de quels avions s’agirait-il ? Leur réseau d’observation aurait pu aisément établir des tableaux avec l’identification du modèle d’appareil facilement identifiables depuis le sol, l’heure, le lieu, etc. Par ailleurs ils présentent notamment des analyses d’eau de pluie sans donner de garanties de preuves d’échantillonnage.

Ils font partie du mouvement européen des « Skyguards ».

  • Etc.

 

34 – Conférence de Damien Detcherry dans le cadre d’un cours sur le développement durable à des jeunes ingénieurs :

Quelles technologies pour une société durable ?

https://atterrissage.org/technologies-societe-durable-65514b474700

Parmi les nombreux éléments remarquables :

  • il se met à la portée du plus grand nombre,
  • il met en perspective historique pour mieux la démonter, l’approche purement techniciste ou technologique, trop souvent complexifiante ;
  • Il expose en détail l’effet rebond généré par la mise en oeuvre d’un progrès technologique ;
  • il montre que se centrer sur la minimisation de l’empreinte écologique globale, permet d’atteindre une bonne efficacité par l’emploi de technologies plus sobres. Pour ce faire, il s’appuie notamment sur Philippe Bihouix.

Sa conclusion est donc RASSURANTE : l’efficacité PEUT être l’alliée de la sobriété même avec l’emploi de technologies, ce que les peuples premiers ou peuples autochtones avaient démontré depuis longtemps. Ce peut donc être un point de convergence heureux des civilisations humaines

 

35 – Conférence de Diego Landivar et Alexandre Monnin [Origens Media Lab.] donnée le 15 février 2018 à l’INRIA Grenoble — Cycle de conférence-débats « Comprendre et Agir ». :

Défaire le monde ? Un programme pour l’Anthropocène

Passionnante conférence qui rend compte de résultats d’enquêtes.

De nombreux sujets en rapport à l’anthropocène appelée aussi capitalocène, sont abordés. Il faut donc l’écouter avec beaucoup d’attention et je me garderai bien de la résumer.

J’extraie simplement les  éléments qui me semblent importants ou qui nécessitent pour moi des approfondissements ultérieurs :

  • les perspectives d’effondrement se multiplient : « Au delà du diagnostic, se pose la question de l’action qui convient dans un tel contexte. Que faire face à une telle perspective ? Comment, notamment, repenser la place et les finalités de la recherche ? Pour répondre à ces questions, nous avons lancé l’initiative Closing Worlds. Au-delà de l’innovation à tout crin mais aussi de la décroissance – que l’effondrement met en crise, nous proposons un programme destiné à répondre en pratique à la question “comment atterrir ?”. ​ »
  • Selon eux « On n’a plus le temps d’attendre que le capitalisme tombe ». Il est donc nécessaire « d’opposer les super riches (les élites) au reste de la population ». Propos qui se rapprochent de la posture de La France insoumise qui oppose l’oligarchie au peuple. Leur option : prendre les infrastructures telles qu’elles sont mais les déconstruire, les désinvestir.
  • Déconstruire les concepts comme « innovation », « développement durable » à remplacer par une « transition anthropocénique » qui insère la finalité car une transition écologique ne définit pas le but. « RSE – Responsabilité sociale de l’entreprise » remplacée par « RHE – responsabilité héritée des entreprises » qui oblige à composer avec ce qui reste du capitalisme (on s’attaque à la forme réaliste du capitalisme, je ne suis pas sûr d’avoir tout compris ??? héritage de ce qui existe dont technologies, usines, etc. Ils ne sont pas ludites (casser les machines) car ça n’a pas de pertinence politique. Ils préconisent de réfléchir à « comment on repense nos attachements ».
  • Mouvement de déification, d’instauration, intensifier certaines réalités.
  • Destauration ?? d’innovations à venir, de mondes à venir :  radicalement les fermer car nous n’avons pas les moyens de les faire advenir. Ne pas faire advenir les innovations car c’est une perte de temps que nous n’avons pas (problème de temporalité sous l’anthropocène). De plus il y a l’effet rebond (déjà cité précédemment) des technologies, observé depuis l’avènement du charbon. Concernant les panneaux solaires ou autres, ils génèrent bien des économies de rejet de gaz à effet de serre mais seulement à terme vu leur niveau actuel encore marginal face aux énergies fossiles majoritaires. Et il faut arrêter les rejets dès maintenant ! avant 3 ans selon Jean Jousel !
    Donc éviter de remettre à demain… Mais le présent nous échappe car les effets d’aujourd’hui sont liés aux émissions passées il y a 40 ans à cause de la très grande inertie du système climatique. Et nos propres rejets produiront les leurs dans une quarantaine d’années aussi. Concernant les procédés d’innovation, ce qui advient est déjà obsolescent. Exemple de l’internet des objets (50 à 100 milliards seraient nécessaires pour assurer les fonctionnalités prévues) : on n’aura pas les moyens de les déployer massivement selon eux. Il est donc inutile de se lancer. Concernant le fait d’arrêter de faire des enfants (la natalité), voir les systèmes d’engendrement de Bruno Latour (Réf. 41).
  • Un designer Tony Fray ? cherche à produire un futur vivable, habitable par des êtres humains alors que le design actuel produit de la défuturation. Il convient donc de « défuturer la défuturation« …
  • Sur le concept de communs, pour eux, cela reste des ressources à gérer avec des règles partagées. C’est important mais a le défaut d’appréhender le monde commun, un monde de ressources donc on reste sur la gestion, l’économisation, ce qui n’est pas la terre ni la dépendance entre tous les êtres humain. Est-ce à dire qu’il faut se concentrer sur les liens interpersonnels, les inter-relations entre les êtres vivants ?
  • Par contre, ils introduisent la notion de « Communs négatifs ». Une des caractéristiques de la propriété privée est que ce que l’on possède, on peut le détruire. On en voit les effets partout… Les communs évoqués par Élinor Orstroëm étaient les forêts, pâturages, etc. Il n’ a pas de problèmes. Mais l’inapropriable comme les centrales nucléaires, on ne peut échapper à leur présence mais personne ne veut se les réapproprier ! On fait quoi dans 40 ans sans solutions clé en main ? Inventer de nouvelles figures ! (???) C’est la notion d’héritage.
  • Un service en France est chargé de créer des langages qui seront compris dans mille ans afin de recréer des tabous intemporels. ex yucca mountain aux usa.
  • Pour la destauration Giorgio Agamben propose destitution. Ex. désaffecter quelque chose et le réaffecter à autre chose ex poésie, langage ; idem manger, parler -> précessus dual désaffection/réaffectation

ex. centrale nucléaire production d’énergie tabou
penser ce que nous héritons, nous ressaisir de ce que notre monde a charrié
comment on habite cette terre nouvelle ?
enjeu principal : comment fermer l’existant pour en faire autre chose ?

 

Partie 3 – exemples

Hugo va dans les entreprises du CAC 40 afin de leur indiquer la nécessité de fermer dans les dix prochaines années. Des résistances épidermiques fortes commencent par se manifester. Mais en fait, de grands cadres sont bien au courant, lisent des revues comme  science, nature, recueillent les diagnostics critiques sur la crise écologique. Alors, après, comment on fait ?
il y a peu d’alternatives techniques, juridiques, etc.
Ex. d’un suisse riche : si il nationalise sa fortune, l’état n’est pas le garant d’un moindre impact écologique ! L’action de l’État est AUSSI carbonée dans son ADN. Il n’y a donc rien pour le transformer en bien commun.
C’est donc compliqué de libérer des espaces sauvages…
Ex. Nordface Douglas Tomkins a racheté des terres en Patagonie pour en faire un parc national. La démarche fût compliquée, conflictuelle.

Il ressort de leur enquête 3 contraintes :
– le « lean – dégraisser », technique de management devenue usuelle, crée des irréversibilités et nécessite de remonter du côté de la demande, ce qui est très difficile.
– La robotisation crée des irréversibilités également.
– La financiarisation qui ne crée pas ??? nécessite de réduire les marchés financiers.

Ex. : des gens passent par des sites comme « Le bon coin » pour l’achat de terres afin de constituer des réserves naturelles privées.

À partir de deux enquêtes :
– enquête de Latour « où atterrir ? » : la décrire, la comprendre, les acteurs, etc.
– enquête sur « comment atterrir ? », c’est ce que nous proposons, permet le développement de nouvelles expertises.

En conclusion : FERMER, proposer des alternatives, développer les moyens, poser des précédents, aller plus loin / acquérir une expertise.
L’État nation s’est détricoté lui-même
ex prgm du comité invisible ??
transformer des organisations, des systèmes techniques plus adaptées sous ce nouveau monde

Hugo :
/pj  en Bolovie /constitution des droits des objets leur donner le statut de sujet. Expérimenter le droit à réparation, maximiser leur espérence de vie, sortir de « l’amusement ingénierial ».

Autre ex. :  en Australie  une communauté autochtone a fait fermer le mont sacré Ululu ?? aux touristes.

Alexandre :
enquête /fabriquer de nouvelles institution /artistes au nord de Clermont-Ferrand sortie ferme de la production
Reprendre le droit occidental pour donner des droits aux rivières, inventions juridiques, techniques.
Faire que des organisations deviennent des institutions terrestres ???
Fermer l’INRIA pour qu’elle devienne terrestre ????

 

 

36 – Conférence de Sos Maires du 04 mai 2018 qui réunit des expériences réussies et les met au service des Communes :

Extrait de l’intervention du maire Jo Spiegel de Kingersheim en Alsace :

Merci à Philippe Derudder qui me l’a indiquée en précisant « Regardez cette courte vidéo et surtout écoutez le témoignage de ce maire. C’est réconfortant de voir que cela existe… Est-ce annonciateur de ce qui demain sera notre réalité citoyenne ? À nous de la vouloir et de la faire. »

 

Conférence complète :

 

 

 

37 -Livre de Paul HAWKEN qui décrit 80 solutions scientifiques pour inverser le réchauffement climatique :

Comment inverser le cours du réchauffement planétaire.

Domaine du possible
Mai, 2018 / 19,6 x 25,5 / 576 pages
traduit de l’anglais par : Amanda PRAT-GIRAL

 

 

38 -Exemple d’indicateurs pour alerter sur l’état de la planète

Alerte de 15 000 scientifiques : leurs 9 indicateurs de dégradation de la planète analysés

Tiré de https://www.franceculture.fr/environnement/alerte-de-15000-scientifiques-leurs-9-indicateurs-de-degradation-de-la-planete-analyses

 

39 -Trajectoires du système Terre dans l’anthropocène.

Étude publiée lundi 13 août 2018 par plusieurs scientifiques internationaux, dans la revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences, dont Tim Lenton, spécialiste du fonctionnement des systèmes biologiques planétaires à l’Université d’Exeter, au Royaume-Uni.

Son but était d’examiner si changer le climat tel que l’humanité est en train de le faire pourrait déclencher des mécanismes planétaires qui amplifieraient ces dérèglements que les humains ont provoqués. Et s’il existait un point critique à partir duquel la planète se dirigerait toute seule vers un état de chaleur extrême, qu’on appelle dans l’étude «la trajectoire maison chaude», qui rendrait les conditions de vie sur Terre très difficiles, voire impossibles pour l’homme. Dit autrement, examiner les possibilités de contre-réactions positives telles qu’elles mettraient le système climatique « en butée », c’est-à-dire dans l’impossibilité d’être ramené dans une zone acceptable pour l’homme.

Ses résultats sont ALARMANTS :

  • même si un effet domino mondial incontrôlable paraît peu probable, il ne peut pas être éliminé. Si on veut garder la Terre dans un état de fonctionnement similaire aux milliers d’années précédentes, nous devons agir rapidement et radicalement pour cela. On ne peut pas attendre que la planète se stabilise toute seule.
  • Parmi les points critiques  que l’on doit surveiller, le plus urgent et le plus dangereux est la fonte des calottes glaciaires qui pourrait devenir rapidement irrévocable, et participe à la hausse du niveau des océans qu’il faut aussi avoir à l’œil. Nous avons déjà la preuve qu’une partie de la calotte occidentale de l’Antarctique a atteint un niveau de réduction irréversible. Ce seul phénomène entraîne l’élévation d’un mètre du niveau des mers. Il est aussi possible que la calotte du Groenland soit parvenue à un degré de fonte irrémissible.
  • Un autre élément inquiétant est le ralentissement de la circulation de retournement de l’Atlantique Nord [que l’on confond souvent avec le Gulf Stream, ndlr]. On observe un affaiblissement de 15% environ de ces courants sur les deux dernières décennies. Des études historiques du climat nous montrent que si ce phénomène se poursuit, il aura de graves conséquences sur la ceinture de la mousson, autant au Sahel qu’en Asie et en Amérique du Sud. Tous ces phénomènes peuvent basculer rapidement et des milliards de personnes en dépendent. Et ils peuvent se produire avant que les seuils d’émissions de gaz à effet de serre définis dans l’accord de Paris soient atteints. Dans l’étude, il est écrit que les décisions prises dans les dix à vingt prochaines années vont déterminer la trajectoire du monde pour les 10 000 années suivantes… Les actions des hommes dans les prochaines années vont définir les vies de nombreuses générations à venir et le monde dans lequel elles vont vivre.

A lire aussi Climat : les six points qui alarment les scientifiques

HEUREUSEMENT :

Il y a donc encore une chance pour que la planète reste dans sa trajectoire «stabilisée». On peut encore agir pour limiter les bouleversements mondiaux et vivre dans un monde où il fera un peu plus chaud et où le niveau de la mer aura un peu augmenté mais on pourra s’y adapter. Si nous ne faisons rien comme actuellement, nous nous dirigerons vers un état planétaire de «maison chaude» irréversible où les conditions de vie seront difficilement supportables, autant pour nous que pour de nombreuses espèces.

 

40 – ANNIVERSAIRE EXCEPTIONNEL de l’appel d’une ampleur inédite de plus de 15 000 scientifiques de 184 pays pour alerter l’opinion mondiale.

https://lejournal.cnrs.fr/articles/une-alerte-sans-precedent-pour-la-planete

EXTRAITS :

« Alors que la COP23 battait son plein à Bonn, 15364 scientifiques de 184 pays – dont 1000 en France – signaient une tribune alarmante dans la revue « BioScience » sur l’état de notre planète. Dans cet article qui figure dans le Top 10 de nos contenus les plus lus de l’année, l’écologue Franck Courchamp, directeur de recherche au CNRS, revenait sur cet appel d’une ampleur inédite.  »

Un précédent

« La première mise en garde de ce genre, formulée en 1992 à l’issue du Sommet de la Terre à Rio, n’avait rassemblé que 1 700 signataires dont, il est vrai, une centaine de prix Nobel.  »

On peut encore le signer

« …tout écologue, zoologue, physicien, chimiste, spécialiste du climat… qui n’a pas eu connaissance de cet « avertissement à l’humanité » peut y apposer son nom après coup et rejoindre les signataires initiaux. À ce jour, la liste comprendrait environ 23 000 noms. »

Le système TERRE n’est plus en équilibre

« …qu’il s’agisse des forêts, des océans, du climat, de la biodiversité…, les trajectoires que nous avons prises sont très préoccupantes et nous mènent dans le mur. … La plupart des indicateurs qui étaient dans le rouge il y a un quart de siècle ont viré à l’écarlate. Écologiquement parlant, tout ou presque ne va pas plus mal : … tout ou presque va beaucoup plus mal. »

Solutions préconisées par le manifeste

« Il propose, par exemple, de restaurer sur une grande échelle les paysages de forêt, de « ré-ensauvager » des régions qui abritent des espèces animales endémiques et d’intensifier la lutte contre le braconnage. Pour permettre à l’humanité d’opérer sa mue vers la durabilité, le texte insiste aussi sur la nécessité de réduire le gaspillage alimentaire et de privilégier une alimentation d’origine végétale. Nous sommes des omnivores… Il importe également de concevoir et promouvoir de nouvelles technologies vertes, de diminuer ipso facto la part des combustibles fossiles, d’améliorer la sensibilité à la nature des enfants

Et aussi :

  • Démographie : Il est important que certains pays en développement prennent conscience de l’importance de réduire leur croissance démographique. Ceci devrait passer, comme le préconise notre appel, par une plus grande généralisation du planning familial et des programmes d’accès à l’éducation des filles.
  • Un raz-de-marée d’initiatives organisées à la base : initiatives individuelles et micro-actions quotidiennes, à des milliards [ndlr : de personnes]. …le citoyen ordinaire a deux cartes très importantes en main : sa carte d’électeur et sa carte bancaire. … Faire des choix de consommation judicieux comme acheter moins d’huile de palme, moins de viande, moins d’emballages… »
RÉSULTATS DE CET APPEL

L’appel de 1992 est passé quasiment inaperçu. Le manifeste de 2017 a-t-il subi le même sort ? Une recherche s’impose car si le message n’a pas été largement reçu ET intégré, le verdic est sans appel :

« Les toutes prochaines générations vont donc nécessairement rentrer dans l’Histoire puisque, soit elles parviendront à stopper la destruction de l’environnement, soit elles en subiront les conséquences de plein fouet et ne s’en relèveront pas. »

 

 

41 – Bruno LATOUR, philosophe et sociologue des sciences :

  • Système de production versus système d’engendrement

Concept évoqué par exemple dans des notes de lecture de Arnaud du Crest : « conflit qu’il y aurait entre les deux systèmes, liés à des valeurs différentes, liberté/dépendance, émancipation/limites ».

Il est également évoqué dans Bruno Latour : le conseiller sans Prince. Ou l’homme qui avait peur de ne plus être gouverné…

Merci à un philosophe de bien vouloir m’éclairer car je ne suis pas sûr d’avoir tout compris, mais c’est passionnant et ça en vaut la peine !

Il est aussi l’auteur de :

Cet essai d’une lucidité remarquable  » voudrait relier trois phénomènes que les commentateurs ont déjà repérés mais dont ils ne voient pas toujours le lien — et par conséquent dont ils ne voient pas l’immense énergie politique qu’on pourrait tirer de leur rapprochement.
D’abord la « dérégulation » qui va donner au mot de « globalisation » un sens de plus en plus péjoratif ; ensuite, l’explosion de plus en plus vertigineuse des inégalités ; enfin, l’entreprise systématique pour nier l’existence de la mutation climatique.
L’hypothèse est qu’on ne comprend rien aux positions politiques depuis cinquante ans, si l’on ne donne pas une place centrale à la question du climat et à sa dénégation. Tout se passe en effet comme si une partie importante des classes dirigeantes était arrivée à la conclusion qu’il n’y aurait plus assez de place sur terre pour elles et pour le reste de ses habitants. C’est ce qui expliquerait l’explosion des inégalités, l’étendue des dérégulations, la critique de la mondialisation, et, surtout, le désir panique de revenir aux anciennes protections de l’État national.
Pour contrer une telle politique, il va falloir atterrir quelque part. D’où l’importance de savoir comment s’orienter. Et donc dessiner quelque chose comme une carte des positions imposées par ce nouveau paysage au sein duquel se redéfinissent non seulement les affects de la vie publique mais aussi ses enjeux.  »

Ces mots ne sont-ils pas écrits pour « PRENDRE LE PARTI DE L’ANTHROPOCÈNE » ?!

L’entretien avec Noël Mamère est aussi éclairant.

 

42 – La charge en émissions de gaz à effet de serre de chaque opération comptable selon Jean-Marc Jancovici

https://www.lesechos.fr/idees-debats/sciences-prospective/0302296170511-emissions-invisibles-2208079.php

Face à la menace climatique, c’est sur les émissions de CO2 que les entreprises et les Etats doivent agir. Tant qu’elles ne seront pas associées à toute information économique, il y a peu de chances que les bonnes décisions soient prises.

En découlent des propositions dont celle d’intégrer la physique dans la comptabilité ! En efffet, si l’on veut que la trajectoire d’évolution du climat soit pilotée pour limiter le réchauffement à +1,5°C à la fin du siècle, il faut associer à chaque opération comptable son niveau d’émission de gaz à effet en grammes d’équivalent CO2 émis afin que les acteurs économiques tiennent compte de cette information afin de converger au plus vite vers la trajectoire maximale.

 

43 – Remise en question de la notion même de civilisation, cause des dégâts de longue date selon Derrick Jensen de l’écologie radicale internationale Deep Green Resistance et de Le Partage en France.